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Accident de voiture : que faire étape par étape

Victime d’un accident de voiture ? Découvrez les bons réflexes à avoir, vos droits à indemnisation (Loi Badinter) et la stratégie pour défendre vos préjudices. Diagnostic gratuit : 07 50 23 46 06.

Maître Laura Baron
20 septembre 2025
5 min de lecture
 Accident de voiture : que faire étape par étape

Sommaire de l'article

Guide complet sur accident de voiture : que faire étape par étape - Informations juridiques essentielles

Introduction : Les bons réflexes après un accident de voiture

Un accident de voiture survient en quelques secondes et laisse souvent les victimes désemparées : choc, stress, douleurs, démarches qui s’enchaînent… Pourtant, les premières actions réalisées sur les lieux de l’accident peuvent conditionner votre sécurité, la solidité de votre dossier d’indemnisation et la rapidité de vos démarches. En France, la Loi Badinter offre un cadre protecteur aux victimes d’accidents de la circulation impliquant un véhicule terrestre à moteur. Encore faut-il connaître les bons gestes et comprendre comment faire valoir efficacement ses droits.

Dans ce guide pratique, Maître Laura Baron, avocate en dommage corporel (Bayonne – Pays basque et Toulouse), vous explique clairement, étape par étape, que faire après un accident de voiture : sécuriser les lieux, constituer les preuves, consulter un médecin, déclarer l’accident à l’assurance, demander une expertise médicale, évaluer vos préjudices corporels et négocier une indemnisation juste. Vous y trouverez des conseils concrets, des rappels juridiques essentiels et des points d’attention pour éviter les pièges fréquents.

Droits et procédures applicables (Loi Badinter)

Champ d’application et principe d’indemnisation

  • Accident de la circulation : la Loi Badinter (5 juillet 1985) s’applique aux accidents impliquant un véhicule terrestre à moteur (voiture, moto, scooter, camion, bus), sur voie publique ou privée ouverte à la circulation.
  • Principe favorable aux victimes : les victimes non conductrices (piétons, passagers, cyclistes) sont en principe indemnisées, sauf faute inexcusable et cause exclusive de l’accident. Le conducteur victime peut être indemnisé, mais son indemnisation peut être réduite en cas de faute.
  • Interlocuteur principal : l’assureur du véhicule impliqué (ou le vôtre en cas de garantie conducteur) gère l’indemnisation. En présence de désaccords (responsabilité, évaluation du dommage corporel), la voie judiciaire reste possible.

Délais clés et étapes procédurales

La procédure d’indemnisation est bornée par des délais. En pratique : déclarez l’accident à votre assurance dans les 5 jours ouvrés, adressez rapidement les pièces médicales initiales (certificat médical, comptes rendus, arrêts de travail) et conservez toutes vos factures. L’assureur doit, sous conditions, formuler une offre d’indemnisation dans un délai déterminé (souvent sous 8 mois à compter de l’accident pour une offre provisionnelle puis définitive après consolidation). En cas de retard ou d’offre manifestement insuffisante, une action en justice peut être engagée pour solliciter une expertise judiciaire et une indemnisation complète.

Que faire immédiatement après l’accident : check-list

Sécuriser, alerter, assister

  • Sécurisez la zone : mettez le gilet haute visibilité, placez le triangle de présignalisation si possible, éloignez-vous du flux de circulation.
  • Appelez les secours : 112 (numéro d’urgence européen) ou 15/18 selon la situation. Faites intervenir la police/gendarmerie en cas de blessés.
  • Ne vous auto-diagnostiquez pas : même en l’absence de douleur aiguë, consultez en urgence (traumatisme cervical, commotion, lombalgies retardées sont fréquents).

Constater et préserver la preuve

  • Constatez les faits : remplissez un constat amiable précis (croquis, voies, signalisation, points d’impact). Ne cochez rien que vous ne comprenez pas, évitez les reconnaissances de responsabilité hâtives.
  • Photographiez : véhicules, plaques, débris, traces de freinage, feux, météo, blessures apparentes, airbag déployé, habitacle.
  • Témoins : collectez immédiatement les identités et coordonnées des témoins oculaires (ils sont souvent injoignables plus tard).
  • Documents : carte verte, permis, carte grise, coordonnées des assureurs.

Parcours médical : l’ossature de votre dossier

Consultation initiale et certificat médical

  • Consultez le jour même (ou au plus vite) aux urgences ou chez votre médecin. Demandez un certificat médical initial (CMI) décrivant toutes les lésions (même minimes) et mentionnant une éventuelle ITT (incapacité temporaire de travail).
  • Suivi régulier : tenez un agenda des consultations, examens (radio, scanner, IRM), prescriptions (antalgiques, kinésithérapie), arrêts de travail, retours au travail adaptés.
  • Traçabilité : conservez ordonnances, factures, frais de transport, devis d’aménagement, bilans paramédicaux (ergothérapie, orthophonie, psychologue).

Consolidation et séquelles

La consolidation correspond au moment où l’état n’évolue plus de manière notable, malgré les soins. Elle n’implique pas la guérison : des séquelles peuvent persister (douleurs chroniques, limitation fonctionnelle, cicatrices, stress post-traumatique). L’évaluation médico-légale interviendra à ce stade pour chiffrer les préjudices corporels (barèmes indicatifs), déterminants dans le calcul de l’indemnisation.

Déclarer l’accident à l’assurance : stratégie et vigilance

Délais, pièces et provisions

  • Déclaration sous 5 jours ouvrés : adressez constat, CMI, arrêts de travail, justificatifs de frais. Gardez des copies.
  • Provision : demandez expressément une provision pour couvrir les frais immédiats et pertes de revenus en attendant la consolidation.
  • Assurances multiples : vérifiez vos garanties (conducteur, accidents de la vie, prévoyance, emprunteur) pour cumuler les voies d’indemnisation lorsque c’est légalement possible.

Expertise médicale d’assurance : pièges à éviter

L’assureur missionne souvent un médecin expert pour évaluer votre dommage corporel. Ce n’est pas un médecin traitant : il intervient pour l’assureur. Vous avez le droit d’être assisté(e) par un médecin-conseil de victimes (indépendant) et par votre avocat. Avant l’examen, transmettez un dossier médical complet et un mémoire de doléances détaillant vos douleurs, limitations, troubles du sommeil, anxiété, retentissement professionnel et social. N’acceptez pas de signer un document que vous ne comprenez pas et demandez toujours communication du rapport d’expertise.

Évaluation et calcul des préjudices

Préjudices patrimoniaux

  • Incapacité temporaire de travail (ITT)
  • Pertes de gains professionnels
  • Incapacité permanente partielle (IPP)
  • Frais médicaux actuels et futurs
  • Dépenses liées au handicap
  • Frais divers

Préjudices extrapatrimoniaux

  • Souffrances endurées
  • Préjudice esthétique
  • Préjudice d’agrément
  • Préjudice sexuel
  • Préjudice moral
  • Préjudices des proches

Expertise médicale : étapes et conseils

L’expertise (amiable ou judiciaire) est la pierre angulaire du dossier de dommage corporel. Elle vise à décrire les lésions initiales, l’évolution, la date de consolidation et à quantifier tous les postes de préjudice. Déroulé type :

  • Convocation
  • Entretien clinique
  • Examen physique
  • Discussion contradictoire
  • Rapport

Conseils clés : préparez un journal de bord ; apportez tous les justificatifs ; n’allez jamais seul(e) ; relisez le projet de rapport et formulez des observations.

Négociation et indemnisation

Sur la base du rapport d’expertise, l’assureur propose une indemnisation. Vérifiez que tous les postes (patrimoniaux et extrapatrimoniaux) ont été pris en compte et que les montants reposent sur des bases cohérentes. Une négociation contradictoire s’engage. En cas de désaccord persistant, l’action en justice peut permettre d’obtenir une expertise judiciaire et une décision fixant une indemnisation complète.

Provisions, avances et transactions

  • Provision
  • Transaction
  • Délais de règlement

Questions fréquentes (FAQ)

Faut-il toujours déposer plainte ?

En cas de blessure, la plainte pénale peut aider à établir les responsabilités. Cependant, l’indemnisation civile via la Loi Badinter ne dépend pas forcément d’une condamnation pénale.

Et si le responsable est non assuré ou inconnu ?

Le Fonds de Garantie (FGAO) peut intervenir sous conditions.

Puis-je choisir mon médecin expert ?

Oui, vous pouvez et devriez être assisté(e) par un médecin-conseil de victimes, indépendant.

Conclusion et accompagnement personnalisé

Après un accident de voiture, ne restez pas seul(e) face aux assureurs. Une stratégie juridique et médicale solide est indispensable. Chaque dossier est unique et mérite une analyse individualisée.

Pour une évaluation personnalisée de votre dossier et connaître vos droits à indemnisation, contactez Maître Laura Baron au 07 50 23 46 06 ou par email : laurabaron.avocat@gmail.com.

Première consultation gratuite - Cabinets à Bayonne et Toulouse.

Points clés à retenir

Cette analyse juridique vous donne les clés pour comprendre accident de voiture : que faire étape par étape. Pour une évaluation personnalisée de votre situation, n'hésitez pas à consulter notre cabinet.

📅 Article mis à jour le 20/09/2025par Maître Laura Baron, avocat en dommage corporel.

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Maître Laura Baron

Avocat en dommage corporel et indemnisation des victimes

Forte de plusieurs années d'expérience en droit du dommage corporel, Maître Laura Baron accompagne les victimes d'accidents dans leurs démarches d'indemnisation avec expertise et bienveillance.

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